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Salon Arts & Hifi Lyon par Hifi Link 2016

C’est la deuxième édition de ce salon organisé par le magasin lyonnais Hifi Link. Cette année il se déroulait au NH Hotel 4 étoiles proche de l’Aéroport de Lyon-St Exupéry.

Ce n’est pas tous les jours que nous avons l’occasion de côtoyer du matériel si haut de gamme alors c’était l’occasion. De plus ce genre d’initiative mérite d’être soutenue afin d’ouvrir les portes de la Hifi haut de gamme au public.

Dans cet article loin de moi l’idée de faire un compte-rendu détaillé de tout le matériel présent. Ce n’est pas la vocation de JustDiyIt. Néanmoins il est toujours intéressant de voir, pour nous partisans du Do It Yourself, ce qui se fait dans le commerce, certaines solutions employées notamment dans le haut de gamme, qu’elles soient techniques ou esthétiques.

C’est donc avec le regard d’un modeste concepteur d’enceintes acoustiques que je visite ce genre de salon.  Cet article aura plus la forme d’un petit reportage photo accompagné de quelques commentaires. Je tiens d’ailleurs à préciser que ces commentaires sont purement personnels, et sont bien sûr limités par les conditions d’écoute d’un salon, même bien organisé comme celui-ci. D’autres auront donc probablement une analyse différente et il faut garder à l’esprit que cela ne préjuge pas forcément, voire pas du tout, du résultat que l’on obtiendrait chez soi.

Totem Acoustic

Nous avons commencé la visite du salon par le Stand Totem. Cette marque possède une gamme large mais s’est spécialisée dans la conception d’enceintes compactes qui sortent un son qui ne semble pas en rapport avec leur taille.

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Voici les modèles à l’écoute

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Je n’ai pas retrouvé la référence des enceintes bibliothèque mais le tweeter embarqué fait furieusement pensé à un modèle Wavecor TW030 à aimant neodym. Le tweeter des colonnes « Forest Signature » pourrait faire penser à un modèle SEAS à dôme alu mais la grille a des trous plus fins que ceux que l’on connait sur le 27TAFCG déjà testé sur ce site par exemple. Totem annonce un dôme alu/titane alors que les modèles SEAS actuels sont en alu/magnesium.

Sur le plan esthétique je trouve que es Forest Signature font plus ramassées que les autres de par leur proportion, la ligne est moins élancée. Mais c’est l’une des enceintes qui embarque le plus gros haut-parleur, c’est à dire un 6.5 pouces (d’origine dynaudio ?).

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A l’écoute ces enceintes sont surprenantes au premier abord. Je ne vais pas y aller par quatre chemins ce sont peut être celles que j’ai préféré sur le salon, en tout cas les plus homogènes. Ce sont aussi les moins chères. Nous n’avons pas ici la débauche du haut de gamme, ni le prix, mais au moins ça sonne honnête.

C’est dynamique, vif, plutôt plaisant, un peu physiologique, avec un grave plutôt surprenant pour les Forest Signature. Sur cette dernière l’aigu allie piqué et finesse associé au Lumin M1, une vraie réussite, même si les conditions d’écoute n’étaient pas optimales. En effet les enceintes n’étaient pas assez écartées, il était donc difficile d’obtenir une scène sonore cohérente. J’ai également soupçonné la pièce d’avoir une tonique dans le medium qui agressait un peu lorsqu’on montait le volume. Dommage.

Wilson Benesh

Dans une première pièce il y avait en écoute les Square 3.

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Nous n’y avons pas passé beaucoup de temps et la première sensation a été une écoute plutôt dynamique et percutante, mais probablement un peu fatigante car un peu portée sur le medium. Les électroniques associées étaient du Ayon à tube à l’esthétique que j’ai trouvée très réussie mais qui me laisse un doute sur le responsable de mon impression d’écoute. Pour avoir écouté pas mal d’électroniques à tubes je sais qu’un choix de tube orienté pourrait tout à fait expliquer ce ressenti mais ceci n’est que pure spéculation. J’ai néanmoins senti un potentiel intéressant.

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Il y avait une autre paire de Wilson Benesh, présentée dans une autre pièce. Ce sont les A.C.T. One Evolution.

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La particularité de cette enceinte est d’avoir une coque en fibre de carbone qui apporte amortissement et rigidité. Malheureusement lors de notre passage il y avait une sorte de conférence/démonstration pour comparer des fichiers dématérialisés en fonction de leur compression il me semble. Je ne me suis pas attardé sur la question et ai simplement fait une petite photo que voici.

Verity Audio

Petite déception voire frustration ce stand Verity Audio. Les auditeurs étaient plongés dans un noir quasi total. La seule photo que je vous fourni a été prise avec le flash et présente un rendu médiocre. Les enceintes présentées étaient des Parsifal Anniversary.

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Verity audio travaille a priori beaucoup avec la marque Audiotechnology pour leurs haut-parleurs de medium et de grave. La Parsifal n’y fait pas exception, le medium est un 5 pouces et le grave un 8 pouces sur la face arrière. Le tweeter quant à lui semble emprunté au catalogue SB Acoustics avec son dôme particulier. Un modèle de SB29 avait été testé sur JustDiyIt mais il ne fait pas parti de ceux qui avaient particulièrement retenu mon attention. Peut être ici peut on espérer une version Satori. La face avant a été intégrée dans le baffle avec un guide d’onde plutôt bienvenu a priori.

J’aime beaucoup le look simple et efficace de ces Parsifal et ça faisait un moment que j’avais envie de les écouter. Les électroniques associées étaient du Mc Intosh, leurs amplis sont toujours aussi magnifiques avec leurs vu-mètres. Il me manque la photo.

Là encore les conditions d’écoute étaient particulières. Grande salle avec beaucoup de places assises, nous étions assez éloignés des enceintes. Les morceaux passés n’étaient pas du tout dans mon répertoire et ne m’ont pas permis de me faire une idée correcte. J’étais accompagné sur ce salon par deux membres du forum HCFR, Gilles (Sagem) et Fabrice (Maxidcx). Ces derniers connaissaient bien le morceau passé à notre arrivée et m’ont immédiatement dit que le rendu n’était pas bon. Pour ma part c’est une des rares enceintes du salon qui ne me donnait pas envie de sortir au bout de 30 sec car trop démonstrative. C’est aussi une des rares écoutes où je trouvais un semblant de scène sonore et d’espace faisant oublier les enceintes.

Bowers & Wilkins

Chez B&W nous avons été attirés par la musique qui sortait par la porte. Tiens un exposant qui ne te met pas un morceau à s’endormir et où il faut attendre la 12ème minute pour avoir des sons qui utilisent utilisent un peu plus la bande passante de l’enceinte ! Le violon c’est super mais à la maison tranquille, pas en écoute rapide sur un salon…surtout si on ne connait pas le morceau.

Une fois dans la pièce on en prends plein les yeux avec les B&W Série 800 Diamond, ici en l’occurence les 802 D3.

J’avoue : sur le plan esthétique c’est mon coup de coeur du salon. C’est un peu « too much » mais c’est pas grave, nous sommes dans le haut de gamme et il faut un peu de démesure.

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A priori le rayonnement du bass reflex se fait sous l’enceinte et la face arrière ressemble à un radiateur alu très joli dont la finition est exemplaire, comme le reste de l’enceinte.

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A l’écoute le seul reproche que je leur ferai c’est qu’on a bien compris qu’elles étaient équipées du tweeter diamant !  On en a pour son argent, il n’y pas de soucis à se faire, on l’entends bien ! Même s’il a un peu tendance à jouer seul dans son coin.

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Sur le reste on a une enceinte bien fournie en bas, qui remplit bien la grande pièce, et sur des morceaux un peu plus « pop » ça balance pas mal comme on dit, et les timbres ne sont pas les plus mauvais du plateau à mon avis.

Wilson Audio

Il y avait deux paires d’enceintes en présentation dans deux pièces différentes.

Nous avons tout d’abord découvert les Sabrina.

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Ces colonnes sont plutôt élégantes, le design est travaillé mais pas exubérant. C’est sobre et original.

J’ai noté les évent en métal massif. Haut de gamme oblige !

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J’ai ensuite demandé au repsonsable du Stand s’il était possible de retirer le cache. On découvre alors des références qui semblent connues dans le catalogue Scanspeak Revelator.

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Le medium (chargé en bass reflex) est un 15cm avec une membrane Sliced Paper (corrugations pour les limiter le fractionnement), ici en version « coated » c’est à dire enduite d’un traitement de surface, comme le 15W8530K00

Le grave est confié à un 22cm à membrane papier rigide comme le 22W4851T00. Le tweeter est probablement emprunté au catalogue de ce fabricant également. Nous avons donc ici des haut-parleurs d’excellente qualité.

Une sorte de feutre est disposé autour des haut-parleurs, l’effet sur la diffraction est probablement limité étant donné sa disposition et peut être discutable. Le baffle est un peu moins réfléchissant mais je doute du réel intérêt technique.

Sur le plan esthétique je trouve les vis utilisées pour fixer les haut-parleurs un peu voyantes et pas forcément de bon goût mais ceci est subjectif. Cela dénote juste avec le reste.

Bref en voyant la configuration des haut-parleurs et connaissant leurs caractéristiques supposées j’avais en tête une idée de comment tout cela pouvait sonner. Mais la mise en oeuvre est prépondérante.

En toute honnêteté je me suis « sauvé » de l’écoute et ne me suis pas éternisé. Je limiterai donc mon commentaire au fait qu’elles ne m’ont pas accroché l’oreille, ou pas dans le bon sens.

La seconde enceinte présentée était la Alexandria XLF.

Ces enceintes valent le prix d’une très belle voiture de sport, ou d’une petite maison, et sont plus imposantes en vrai que sur un site internet.

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L’enceinte est équipée de deux woofers l’un de 13 pouces et l’autre de 15 pouces. Puis il y a deux mediums en configuration MTM autour d’un tweeter à dôme.

Enfin on y trouve également un autre tweeter disposé à l’arrière derrière un petit cache. Probablement pour augmenter la sensation d’espace sonore en créant une sorte de rayonnement en dipole dans l’aigu.

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Toujours à l’arrière on trouve une configuration originale avec a priori des réglages possibles sur le filtre passif. Le niveau du tweeter frontal, du medium et plus surprenant : la phase du medium et l’amortissement du grave.

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On y trouve également des courbes, la courbe d’impédance et de phase électrique.

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Ainsi vous avez les informations réelles pour savoir si cette enceinte sera facile ou non piloter et pour choisir son amplification. Je dirais juste que l’un des HP, probablement le 38cm semble accordé à 20Hz et que l’impédance mini chute à 3 ohms. Autant dire qu’il ne faut pas un ampli trop léger quand même.

Pour le reste cette courbe pourrait faire sourire car ressemble aux montagnes russes mais il faut garder à l’esprit le nombre de haut-parleurs présents, les bass reflex, le filtrage… Les courbes ont une échelle peu flatteuse, les pics d’impédances ne représentent en réalité que de mini pics, l’impédance tenant entre 3 et 8ohms l’enceinte doit être truffée de circuit de correction agissant sur l’impédance. Et la résistance présente dans le panneau arrière des réglages possibles doit jouer sur l’action d’un RLC et capable de faire varier le niveau de surtension du passe bas du woofer dans le grave.

La chute d’impédance dans l’aigu montre également la probable présence d’un circuit de correction sur le(s) tweeter(s) comme un petit RC corrigeant l’inductance naturelle du haut-parleur.

A l’écoute cette enceinte a été pour moi la plus grosse déception du salon, et probablement l’une des écoutes les moins intéressante. J’ai eu du mal à m’y faire et y suis retourné plusieurs fois au cours de ma visite du salon, pour écouter plusieurs passages de musiques différentes mais chaque fois mon ressenti a été le même.

L’aigu n’était pas très présent, plutôt éteint. La scène sonore n’était pas du tout crédible et le son sortait de partout et nulle part à la fois, comme lorsqu’on a un hors phase quelque part. Je soupçonne le tweeter arrière d’y être pour quelque chose et j’y suis assez sensible. L’écoute manquait globalement de vie et les timbres n’étaient pas très justes à mon goût. Côté grave c’était parfois trop court parfois ronflant en fonction des morceaux et même si la pression acoustique chargeait bien le volume de la pièce il manquait clairement quelque chose.

Etant donné la débauche de technologie, de taille, et de prix on aurait espéré un rendu un peu plus honnête mais je crains que nous tombons là dans les travers de la Hifi associé au Très Haut de Gamme. On perds toute notion de ce qui est bien ou non, du rapport qualité prix, et tout ceci a du mal à me toucher.

Conclusion

Pour conclure je tenais à remercier Hifi Link pour l’organisation de ce salon.

Je soulignerai que l’accès était gratuit et qu’une contre-marque était fournie pour le parking, ce dernier ne nous a coûté que 4 euros au lieu de 13.50 euros demandés pour une matinée. Ce conditions permettent ainsi l’accès au plus grand nombre.

L’organisation était très bien faite. De charmantes hôtesses d’accueil nous ont demandé toutes nos coordonnées numéro mail et tout mais je crains que ce ne soit pas pour leur usage personnel.

Qu’à cela ne tienne il a été possible des écoutes, avec suffisamment de places assises, et les auditoriums ne se gênaient pas l’un envers l’autre. Un ordre d’écoute était respecté afin que lorsqu’un matériel était écouté il ne gênait pas celui la pièce voisine. Certes les conditions d’écoute idéales ne sont pas toujours compatibles avec l’organisation d’un salon mais c’est inhérent à l’exercice et ici les exposants s’en sont plutôt bien tirés.

Je noterai pour finir une forte adhésion à la musique dématérialisée au sein de cette niche de la hifi HDG voire THDG. Beaucoup d’exposants pilotaient tout de leur tablette ou smartphone et la présence d’un stand Qobuz (animé par une personne très sympathique) n’était pas là par hasard.

 

 

 

Cédric B. (Kro)

J’ai mis le doigt dans l’engrenage lorsque j’étais étudiant en achetant mon premier matériel hifi-homecinema. Mon budget restreint, mes diverses rencontres dans la région lyonnaise, et surtout ma cursiosité m’ont rapidement poussé à chercher « comment ça marche » et à mettre les mains dans la soudure. Mon métier est vétérinaire et ma formation a peu de chose à voir avec l’audio. J’ai longtemps été animateur puis modérateur sur le forum du site www.homecinema-fr.com et c’est en grande partie grâce à internet que j’ai pu progresser et apprendre dans le domaine de l’audio. Si j’ai souhaité créer justdiyit c’est pour transmettre à mon tour, et à mon niveau, tout ce que la communauté DIY a pu m’apprendre et continue à le faire chaque jour. Alors quand Guillaume m’a proposé de s’occuper du support je n’ai pas hésité !

4 réflexions sur “Salon Arts & Hifi Lyon par Hifi Link 2016

  • fmp

    salut Cédric
    Désolé pour l’absence…bon ! ben ! c’est à peu près « le retour » que j’en avais en rentrant d’une écoute THDG Wison audio et électroniques Mac à Paris ! pas de scène sonore ! comme si les Hps n’étaient en phase ! en y réfléchissant c’est fou ! non ?! ils ne tienne pas le micro de mesure dans le bon sens !? lol
    bref sans regrets… à bientôt !

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  • Manudrz

    Même pas de photos des hôtesses ? C’est un pousse-au-DIY ton reportage là 😉

    Répondre
  • qmsqts

    Et bien voilà un petit reportage qu’il est bien , par rapport au salon de l’année dernière nouveau lieu mais mêmes matos et mêmes résultats d’écoutes, belles enceintes tout de même
    Effectivement à quand un salon du DIY ???
    Merci Cédric

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  • Lauriola

    Bonjour, je me trouvais aussi dans ce salon, j’ai eu exactement les mêmes coup de coeur. Les totem sont celles qui mon le plus conquis. Par contre les Wilson benesch carbone était plus que surprenante sur un morceau de claquettes ! L’impression d’être sur l’estrade avec les danseurs ma saisi.

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