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Mesure des centres émissifs par impulsion

En utilisant ARTA

Configuration

J’ai longtemps cru qu’il n’était pas possible de faire la même chose avec ce logiciel mais en réalité c’est possible.

Le câblage est le même que précédemment.

Contrairement à ce qui était présenté dans le tutoriel de ce logiciel il faut ici cocher la case « dual channel measurement mode ». Vous remarquerez que la case « center peak of impulse response » se grise automatiquement. En mode dual channel le logiciel va également se servir de l’autre canal comme canal de référence.

ConfigArta

Les mesures

Le principe est le même : on mesure chaque haut-parleur non filtré et indépendamment.

Au premier pic d’impulsion obtenu il suffit de le placer en overlay-> »set as overlay ».   Ensuite on mesure l’autre haut-parleur.

Il suffit alors de zoomer pour faire afficher les impulsions avec les points visibles.

arta1

Remarque : contrairement à REW l’affichage des impulsions sur l’axe des ordonnées ne se fait pas en pourcentage mais en mV/V. Les pics d’impulsions n’ont donc pas la même taille mais peu importe ici. 

Arta possède une fonction très pratique puisqu’il dispose de marqueurs : clic gauche jaune, clic droit rouge. Ces marqueurs suivent, contrairement à REW chaque point, et on peut directement lire l’écart entre les deux sans faire le calcul. Si en plus on prend la peine de cocher dans le menu : View -> Gate time (m @ 343m/s) alors la distance s’affiche instantanément.

On obtient donc

arta2

On obtient ici 42.9mm contre 38.5mm avec REW. Pourquoi ?

Les limites

En réalité on atteint les limites de la précision de ce genre de mesures. On peut remarquer que le pic d’impulsion vert n’a pas une pointe symétrique. Cela signifie que le maximum réel de l’impulsion est situé entre deux points de mesures et n’est pas représenté.

Si je place mon curseur rouge sur le point juste avant j’obtiens 35.7mm. On a donc une précision à +/-3.5mm.

On tourne donc autour des mêmes valeurs mais il y a clairement un manque de précision. J’ai refait la mesure en 88.2kHz et 96kHz : on obtient 39.3mm mais cela ne change pas grand chose sur l’imprécision.

Il faut savoir aussi que j’ai du replacer le petit large bande après mes mesures sur REW et que je ne peux pas forcément le remettre au même endroit au mm près.

Voyons quand même si je recule une nouvelle fois le petit LB mais de 43mm cette fois :

arta4

La superposition n’est pas mauvaise du tout !

Conclusion

Cette méthode est satisfaisante intellectuellement et simple à mettre en oeuvre. On peut envisager de l’utiliser directement au point d’écoute pour connaitre la distance entre les centres émissifs des haut-parleurs sur un même baffle.

Les données semble vérifiables et permettront un gain de temps dans la mise au point de nos enceinte. Le gain sera aussi immédiat sur le résultat car avoir une simulation fiable permettra un calage en phase plus optimal.

A l’utilisation les deux logiciels utilisés se valent et sont faciles, ce n’est qu’une question d’habitude.  Arta permet une lecture plus rapide et évite de faire un calcul grâce à ses curseurs. Mais il me parait moins précis et en plus il est limité dans sa version de démo pour l’enregistrement des données. De plus avec son système d’overlay ARTA ne permettrait pas d’afficher 3 ou 4 impulsions différentes sur le même écran comme REW.

Pour l’export de mesures la fonction de fenêtrage est néanmoins plus rapide intuitive et précise sur ARTA. Néanmoins pour l’exercice qui nous intéresse aujourd’hui je préférerai utiliser REW.

J’utiliserai désormais cette méthode pour mes futurs projets et ne manquerait pas de vous faire part de nouvelles remarques si d’autres problèmes se présentent. Je vous invite également à me faire part de vos remarques à ce sujet.

Remarque importante : Cette technique permet de connaitre la distance entre les centres émissif. Elle permettra d’aligner les haut-parleur mécaniquement pour ceux qui le souhaitent, ou de renseigner cette valeur dans le logiciel de simulation pour dessiner un filtre.

Elle n’a en aucun cas été validée sur des haut-parleurs filtrés pour le calage en phase, ce qu’il ne faut pas confondre avec ce qui est écrit ci dessus. Je n’ai pas étudié non plus son application dans le cas particulier des subwoofers.

Cédric B. (Kro)

J’ai mis le doigt dans l’engrenage lorsque j’étais étudiant en achetant mon premier matériel hifi-homecinema. Mon budget restreint, mes diverses rencontres dans la région lyonnaise, et surtout ma cursiosité m’ont rapidement poussé à chercher « comment ça marche » et à mettre les mains dans la soudure. Mon métier est vétérinaire et ma formation a peu de chose à voir avec l’audio. J’ai longtemps été animateur puis modérateur sur le forum du site www.homecinema-fr.com et c’est en grande partie grâce à internet que j’ai pu progresser et apprendre dans le domaine de l’audio. Si j’ai souhaité créer justdiyit c’est pour transmettre à mon tour, et à mon niveau, tout ce que la communauté DIY a pu m’apprendre et continue à le faire chaque jour. Alors quand Guillaume m’a proposé de s’occuper du support je n’ai pas hésité !

18 réflexions sur “Mesure des centres émissifs par impulsion

  • Dubois Jean louis

    « J’utiliserai désormais cette méthode pour mes futurs projets et ne manquerait pas de vous faire part de nouvelles remarques si d’autres problèmes se présentent. »

    As tu réalisé des essais sur des « vieux » projets comme la fameuse « Prima » ?

    Cordialement
    Jean louis

    Répondre
    • Non je ne l’ai pas encore testé sur les Prima que je laisse tranquilles pour le moment car elles ne sont plus en phase de développement pour l’instant.

      Répondre
  • Dubois Jean louis

    Je comprends bien, remarques, les deux « clients » que je connais bien sont parfaitement satisfaits de leur belle Prima, et se contentent d’écouter simplement de la musique avec beaucoup de plaisir.
    C’est le principal !

    Cordialement
    Jean louis

    Répondre
  • Une bonne méthode, j’utilise toujours Arta pour caler les delay entre HP, mieux vaut mesurer en 96000 Khz, on réduit par 2 l’imprécision, et au final je vérifie toujours en modifiant la position du micro en hauteur, 10cm plus bas, 10cm plus haut…. ça permet aussi de relativiser cette imprécision et de valider le bon calage, a comparer également à la longueur d’onde a la fréquence de raccord ^^

    On peut aussi vérifier a la toute fin, une fois l’enceinte filtré, avec le CSD de Arta en mode sonogram, et ne pas hésiter a bouger le micro en verticale. ça permet de bien valider le filtrage et le calage des delay qui fait partie intégrante de la mise au point du filtre.

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  • Article sympa.
    Par contre, j’ai tendance à supposer qu’il est préférable d’aligner sur le départ des impulsions et non les pointes. Votre avis ?

    Répondre
    • C’est une bonne question que je me suis posé aussi. Le début n’est parfois pas plus facile à identifier. La différence peut venir du front de montée de l’impulsion et si un haut-parleur a une bande passante limitée dans le haut il est peut être intéressant de se caler sur le début car le « pic » n’est pas net.

      Répondre
  • P.Vorreux (pvrx sur les forums)

    Aligner sur les départs d’impulsion me paraît préférable, même si la précision peut laisser à désirer. C’est en effet, selon moi, plus respectueux de la physique de production du son d’origine : un instrument produit les harmoniques en même temps que la fondamentale.
    Pour identifier le départ de l’impulsion, il suffit de zoomer l’échelle verticale, on localise finalement assez bien le top départ.
    Peut-être chouïa mieux avec ARTA qu’avec REW, mais à peine.

    Pascal

    Répondre
    • C’est une question qui s’est posée à maintes reprises. En pratique il s’agit dans cet article d’évaluer la distance entre les centres émissifs de deux haut-parleurs, de fait cela ne change pas grand chose sur le résultat selon qu’on évalue la distance entre les deux départs d’impulsion ou les deux pics, le pic étant plus simple à identifier. Biensûr ceci est valable sur des haut-parleurs non filtrés (surtout si c’est un passe bas). La difficulté peut apparaître sur des haut-parleurs avec peu d’extension dans le haut de la bande passante comme un caisson par exemple, le pic sera moins marqué et le temps entre le sommet du pic et le démarrage va s’allonger. Dans ce cas le calage automatique de REW peut rendre service même si je ne sais pas toujours quel crédit lui apporter.

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  • Bonjour,

    J’ai une petite question en relation avec ce genre de mesure, si vous permettez..
    Dans un système en multiamplification active, avec des amplis différents pour chaque type de HP, peut-on se servir de l’énergie électrique rendue sur ces courbes pour aligner niveaux entre les amplis.
    Techniquement cest possible…mais j’ai bien peur que celà ne soit pas une bonne méthode, car cette façon de faire ne tient pas compte de l’aspect physiologique, et que X mv émis par un tweeter ne sont pas perçus de la même façon par l’oreille humaine que les X mv émis par un boomer ……
    Une bonne âme pourrait-elle m’aider ?

    Merci,

    Cordialement,
    Claude

    Répondre
      • Dans un système multi-amplifié, disons 1 ampli par voie, sur 2×3 voies, les amplis sont différents.
        Ma question est: comment équilibrer les volumes, les potentomètres de gain, de façon à avoir un système équilibré.
        La mesure par impulsion donne, en ordonnée, une valeur électrique, correspondant à l’énergie acoustique délivrée par les HP…c’est ce que je comprends…
        Je me suis donc dit, en plus de synchroniser les pics d’ondes (les abscisses), on pouvait aussi règler et faire correspondre les pics energétiques (les ordonnées), autrement dit, équilibrer les gains de chaque ampli. Ce que j’ai fait….
        Ma question est: ai-je bon ? 🙂

        J’espère que c’est plus clair ….

        Répondre
  • didier

    Bonjour, et merci pour ce tuto, petite question de debutant,
    Dans le cas d’une tri amp active, la mesure de chaque HP doit se faire non filtree mais cela n’est il pas sans risque pour des HP à compression? j’utilise un condo par HP, si je le conserve, mes mesures seront elles juste?
    Merci

    Répondre
    • Tout dépends du niveau de mesure et de la taille du condensateur. REW a une fonction bien pratique qui permet de déterminer la fourchette fréquentielle pour la mesure par sweep.

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  • didier

    Bonjour Cedric, vous dites  » Dans le logiciel de simulation, choisissez l’un des haut-parleur comme point d’origine. En général on choisit celui qui arrive en premier. On le définit comme zero. Les autres haut-parleurs se verront donc appliquer un retard par rapport à ce haut-parleur de référence » mais j’ai peur de ne pas comprendre.
    Si l’on applique un retard a ceux qui ont du retard par rapport au zero, n’accentue t’on pas ce retard?

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    • C’est juste pour indiquer au logiciel de simulation quels sont les hps en retard et de combien pour qu’il en tienne compte dans son calcul. Ensuite dans ton filtre tu vas essayer de les compenser.

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  • cyril

    bonjour comment valider le point zero et doit on utiliser estimate ir delay pour chaque hp mesurer apres avoir valider le point zero merci

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    • Bonjour,
      je ne suis pas sûr de comprendre la question. Sur REW Estimate IR delay recale l’impulsion à « zero ». Si vus le faites pour chaque HP il faut noter la valeur pour connaitre l’écart entre chaque.
      Ce sera d’ailleurs plus fiable qu’en se calant sur les pics avec ARTA car il ne faudrait pas forcément prendre le « pic » comme je l’ai fait dans cet article à l’époque.

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  • GUENOT

    Bonjour,
    « La sortie droite est reliée directement à l’entrée ligne droite et servira de canal de référence »

    sur ma carte son Behringer U-PHORIA UM2 je n’ai qu’une entre ligne. je ne peux donc pas faire cette mesure ?
    je suis en train de concevoir une paire d’enceinte (38cm + bms4590 sur pavillon lecleac’h), l’alignement temporel des hp est de mon point de vu primordial.

    merci d’avance.

    Répondre

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