NAJDA : Réception et Présentation
Introduction
NAJDA est une carte DSP dédiée au filtrage actif commercialisée par la société WAF Audio représentée par Nicolas Holzem.
Vous remarquerez que pour une fois sur JustDiyIt il ne sera donc question d’électronique.
Cette carte a déjà été testée sur le Blog JipiHorn dans version 1.1 puis a fait l’objet d’une mise à jour.
Ici il sera question de la version 1.3, fraîchement sortie et qui n’était pas encore en ligne lorsque j’ai commandé ma carte.
Jusqu’à aujourd’hui j’utilisais un Behringer DCX2496 pour la mise au point de mes filtres, me permettant de tester plus rapidement et facilement certaines options de filtrage, même lors du développement par la suite de mes filtres passifs.
J’ai choisis cette carte NAJDA pour plusieurs raisons :
- Possibilité de filtrage IIR ou FIR. Le FIR permettant d’étudier un peu mieux l’intérêt des filtres à phase linéaire. Il y a peu de solutions FIR abordables sur le marché. Les processeurs pros comme l’EV DX46 sont très chers. Minidsp propose le minisharc mais il faut habiller la carte par des extensions sur les entrées et sorties I2s.
- Volume analogique en sortie de carte intégré. Contrairement à une gestion du volume analogique en amont ou un volume numérique, cela permet de garder toute la dynamique du dsp et des dacs qui travaillent en pleine résolution. Cela permet également de raccorder directement des amplis de puissance sans passer par un préampli multicanal comme je le faisais avec le DCX.
- Soft associé qui permet de se passer d’un logiciel de simulation et permet de travailler directement sur des courbes de réponse chargées, tout du moins pour la partie IIR. Le soft de la carte Hypex DLCP permet aussi cela mais n’intègre pas la visualisation des courbes de phase individuelles pour travailler le « phase tracking » (et ne fait pas de FIR).
- Souplesse dans le choix des sources : Analogique, Numérique optique ou coaxial, I2S
- Évolutivité : L’entrée I2S permettra d’y brancher d’autres sources, par exemple dématérialisées comme une carte usb audio, un raspberry pi…Il est également présent sur la carte des sorties numériques coaxiales sur 10 canaux. On peut donc, si on le souhaite, y adjoindre d’autres dacs que l’on jugerait plus performant ou pour passer en full symétrique. On perds néanmoins la gestion du volume et dans ce cas un Minisharc sera peut être une option plus intéressante.
Photos commentées
Au déballage
La carte principale est emballée dans un étui antistatique. J’ai choisi de prendre l’option carte d’extension qui comprends un écran LCD les divers boutons, leds…
Tout ceci se monte sur un PCB fourni
Une fois sortie de l’emballage on découvre donc la carte principale. Celle ci est déjà équipée des connecteurs, de gauche à droite on trouve :
- Port USB (non audio)
- Entrée/Sortie Optique
- Entrée Coaxiale
- Sorties Coaxiales multicanales
- 8 sorties analogiques
- Entrée analogique
Nouveauté sur la carte 1.3 l’entrée analogique possède une sélection pour la sensibilité d’entrée : 1 ou 2 vrms. L’intérêt est de s’adapter aux différentes sources analogiques qu’on pourrait y connecter. Une sensibilité d’1vrms peut être intéressante derrière les preout d’un pré-ampli home-cinéma par exemple.
Dommage néanmoins qu’il faille accéder à la carte pour le modifier.
Contrairement à la première version de la carte le PCB (désormais noir et non rouge comme au début), possède une sériegraphie très explicite.
Les principaux composants électroniques sont tout d’abord
- le DSP DSPB56725CAF
- Un transmetteur audio AKM AK4101AVQ qui dispose de 4 entrées I2S et 4 sorties SPDIF. La cinquième sortie SPDIF disponible sur Najda est directement issue du DSP qui possède son propre transmetteur.
- Un microcontrôleur STM8S207. Il configure tous les autres circuits intégrés, et gère toutes les entrées/sorties non-audio. Il renferme également la mémoire flash de la carte, qui contient son propre code, le code des 2 noyaux du DSP ainsi que les presets.
- Le DAC CS42428-CQZ, qui joue aussi le rôle d’ADC.
On aura remarqué que les AOP de sortie sont de simples LM833N, facilement remplaçables pour ceux qui le souhaitent car ils sont montés sur supports tulipes dorés.
- La puce de gestion de volume Cirrus Logic CS3318
Les alimentations
Il y a sur la carte un connecteur 5V dédié aux circuits numériques et un connecteur +/-12V dédié aux circuits analogiques.
On note la présence sur la carte de régulateurs de tension LM317 et LM337 en petits boîtiers non refroidis. Je pense que ces petits régulateurs sont destinés à alimenter le CS3318 qui demande une alimentation symétrique +/-9v à partir du +/-12v fournit en amont (et qui doit alimenter les AOP).
Le DAC est un circuit mixte qui reçoit le 5V numérique et du 5v analogique issu du 12v via un régulateur L1117.
Le DSP requiert 2 niveaux de tension: 1.2 V pour le noyau (core) et 3.3V pour les interfaces. Ces deux tensions sont dérivées du 5V numérique via les petits régulateurs Microchip près du bornier.
Conclusion
La prochaine étape sera le montage et l’installation.
WAF audio fournit pas mal de documentation sur le site internet pour aider au montage. Notamment toutes les côtes pour le perçage du boitier (en attente de mise à jour à l’heure où je rédige cet article concernant la V1.3).
Il faudra monter auparavant monter la carte d’extension et trouver une alimentation pour mettre en route la machine.
Edit : Je remercie Nicolas Holzem pour sa relecture attentive qui a permis de corriger et/ou compléter certains de mes propos.
Une carte de conversion USB/I2S asynchrone comme la WaveIO complète bien le système !
Cela permet de conserver les deux entrées numérique optique et Coaxiale pour d’autres sources que le streaming audio.
Cordialement,
P Guérin
Un autre avantage est la télécommande du volume, qui se paramètre en quelques secondes.
Le son produit est absolument irréprochable, le bruit de fond inexistant, même l’oreille dans le creux du pavillon… A l’oreille, le Najda vaut le BSS. Mais il coûte incomparablement moins cher, et en fait largement plus. Il traite 2×4 voies, extension possible à 2×5 voies.
Lors de l’utilisation du logiciel de pilotage NUC (Najda under control), des bugs peuvent apparaître, et rendre la carte inutilisable.
Bien que ce problème soit (paraît-il) assez rare, il semble lié à Windows 8.1, il faut rester vigilant.
bonjour
je vois que la sérigraphie a été revue ^^ (beaucoup plus joli comme ça )
cette carte fait très schizophrène quand même ,sur la photo il y a écrit « najda pre amp » sauf que si on utilise les sortis numérique point de pré-ampli,de la même façon une entré analogique ne me parais pas indispensable (ajoute d’une conversion analogique/numérique)tout comme les possibilités offerte part les extensions (2 entrés i2s semble suffisant)
ça donne l ‘impression d’une carte 2 en 1 qui veut « ratisser » large entre les néophytes (comme moi) et les pro de la bidouille , mais du coup le manque d’alimentation d’origine (pour les gens comme moi) et le manque de bidouille(contrôle du volume part le dsp part ex(choix technique )) pour les pro font de cette une carte , une carte schizophrène ^^
cordialement
Désolé, je ne comprends pas le commentaire de zyq qui ne doit probablement pas être utilisateur de cette excellente carte, et sa finalité.
– il y a beaucoup de fonctionnalités, certes, on ne va pas critiquer tout de même, c’est s’il en manquait qu’il faudrait le faire !
– En l’occurrence Najda se substitue totalement à un préampli et peut attaquer directement des amplis, c’est pas mal, non ? Il y a même possibilité de paramétrer le niveau de sortie jusqu’à 6v (de mémoire)
– La conversion ADC est indispensable aux utilisateurs de platines vinyl, tuners analogiques, …
– Les extensions I2S ne sont accessibles qu’au travers des connecteurs pour nappe sur la carte, un utilisateur qui n’en a pas besoin ne les verra jamais
– pas besoin d’être un bidouilleur de génie pour mettre en service une carte et lui raccorder une alimentation à découpage ou linéaire, il suffit de savoir lire et tenir un fer à souder, et ce d’autant avec le kit pour face avant maintenant fourni qui n’existait pas au moment où nous l’avons mis en service
– par ailleurs le controle de volume n’est pas fait par le DSP mais par un circuit analogique comme indiqué clairement dans la prise en main…
– les pros ont des gammes spécifiques (et sont en général en symétrique) et en général ne sont pas des bricoleurs, ils peuvent payer du matériel cher, donc la cible est bien celui qui veut s’amuser un peu en électronique, d’ailleurs le fil de support est sur Diyaudio.
Cdt
un truc que je ne saisis toujours pas avec ces cartes DSP (et tout ce qui est DSP en général), c’est que je me pose des questions (en fait, c’est plus que ça) à propos de la qualité sonore.
En effet, dès qu’il y a un DSP qq part sur la chaine, on perd l’aspect « bitperfect ».
J’avoue que jusqu’à présent, que ce soit lors d’enregistrements/masterings ou à la reproduction (filtres actifs, effets, égaliseurs), le fait de perdre me frustre énormément quand à un aspect fondamental pour moi en ce qui concerne la qualité sonore : on perd énormément de qualité sur les signaux de faible ou très faible amplitude, les effets de réverbération en souffrent beaucoup par exemple. Et ce même avec du matériel de prix « inavouable ».
Il me semble que j’entends très bien aussi l’effet de cette perte de bitperfect avec tous les convertisseurs équipés de puces dac Sabre, qui reéchantillonnent tout le flux numérique en one bit calé sur une horloge locale : astucieux, mais pas bitperfect.
Je connais des pros de l’enregistrement (plutôt musique classique) qui du coup préfèrent effectuer le maximum d’opérations dans le domaine analogique, quitte à effectuer une conversion DA puis AD supplémentaire : ils trouvent ainsi que les pertes sont moins importantes.
En dehors des réverb, je peux dire que l’effet d’un DSP sur le son du frottement du crin sur une corde de violon est sacrément audible.
Alors bien sûr, pour les alignements temporels, on n’y coupe pas.
Et pour régler un système rapidement, il n’y a rien de mieux. Cette technologie est parfaite pour la sono, ou même le cinéma. Tous les « gros signaux » seront particulièrement bien gérés.
Mais pour un système audio de haute qualité qu’on écoute tous les jours, et si on a des « exigences » qui ressemblent aux miennes, les solutions complètement analogiques sont imbattables.