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Distorsions harmoniques : Lecture et Interprétations

Présentation des mesures

Il existe trois manières principales de présenter les mesures de distorsions harmoniques.

 

La première est celle présentée en exemple ci-dessus.

Le défaut est de ne pas voir ou lire facilement l’évolution des distorsions en fonction des fréquences. Cela nécessite sinon beaucoup de courbes, ce qui nuit à la lisibilité.

Remarque : Mark K sur son site Audioheuristics présente des mesures en « tone burst » , la lecture se fait un peu de la même manière en lisant les valeurs sous les marqueurs. A la différence près que le « tone burst » intègre des éléments de distorsion d’intermodulation (cad comment réagit le hp à une fréquence lorsqu’il est excité par une ou plusieurs autres fréquences concomitantes, plus proche d’un signal musical).

Exemple d’une de ses mesures

 

 

Une autre manière de présenter ces courbes est celle disponible (par exemple) dans le logiciel ARTA.

Exemple d’un courbe publiée dans le Test JustDiyIt sur le Peerless SDS134THP.

On y voit tout en haut la courbe de réponse en fréquence qui représente les fréquences fondamentales.

Puis vous voyez en dessous les courbes représentant chaque courbe classées par rang d’harmoniques. Ici H2, H3, et H4.

On y lit donc le delta en décibel entre la fondamentale et l’harmonique correspondante suivant son rang.

La manière choisie par John Krukte sur son site Zaphaudio est légèrement différente car la fondamentale est représentée à -10db et les raies harmoniques en dessous. La lecture est un peu plus simple que ci-dessus mais équivalente. Elle permet une comparaison plus facile entre les haut-parleurs car le niveau est normalisé.

La troisième manière est d’exprimer ces courbes en pourcentage du de la fondamentale.

J’ai choisi de présenter les mesures des tests de JustDiyIt également de cette manière.

Cela permet de comparer plus facilement les mesures entre des haut-parleurs différents car on lit directement le taux.

Exemple : Courbes publiées sur JustDiyIt pour le test du Peerless SDS134THP, obtenues avec le logiciel STEP faisant partie de la suite ARTA.

 

C’est aussi la présentation choisie par Göran sur son site audioexcite.

Certains constructeurs de haut-parleurs publient des courbes de distorsion exprimées en pourcentage également. Je pense notamment à Eton ou Accuton.

Cédric B. (Kro)

J’ai mis le doigt dans l’engrenage lorsque j’étais étudiant en achetant mon premier matériel hifi-homecinema. Mon budget restreint, mes diverses rencontres dans la région lyonnaise, et surtout ma cursiosité m’ont rapidement poussé à chercher « comment ça marche » et à mettre les mains dans la soudure. Mon métier est vétérinaire et ma formation a peu de chose à voir avec l’audio. J’ai longtemps été animateur puis modérateur sur le forum du site www.homecinema-fr.com et c’est en grande partie grâce à internet que j’ai pu progresser et apprendre dans le domaine de l’audio. Si j’ai souhaité créer justdiyit c’est pour transmettre à mon tour, et à mon niveau, tout ce que la communauté DIY a pu m’apprendre et continue à le faire chaque jour. Alors quand Guillaume m’a proposé de s’occuper du support je n’ai pas hésité !

8 réflexions sur “Distorsions harmoniques : Lecture et Interprétations

  • fiscal

    Bonjour

    Page très intéressante qui illustre bien l’apport des mesures dans les choix. La démonstration sur les membranes rigides (fractionnement brutal) est nouvelle pour moi.
    Je me permets toutefois une remarque sur les harmoniques paires et impaires. Je pense que cette notion est subjective, et je ne pense pas qu’une soit pire que l’autre, c’est une question d’oreille. Je suis d’accord en celà avec NP. D’ailleurs, qu’est il meilleur, une symphonie en mode majeur ou en mode mineur? La réponse est évidente ici, et pourtant nous sommes dans le même registre que l’interpretation des harmoniques.

    J’ai également une interrogation: qu’elle est la limite audible d’un THD? je n’arrive pas à obtenir de réponses concordantes et satisfaisantes.

    Bon courage pour la suite et bravo pour ce site!

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    • Merci fiscal pour tes encouragements.
      Concernant les harmoniques paires ou impaires tu remarqueras la prudence de mes propos à ce sujet et si je cite Nelson Pass c’est aussi pour donner un avis différent de ce qui se dit, il en parle d’ailleurs également et tout le monde s’accorde à dire que de la distortion reste de la distortion. Ca me permettait en fait d’introduire la notion de THD qui donne une vision globale. La question serait plutôt quelles sont les causes de ces distortions et quelles types de distortions amènent ces sources de problèmes.
      Pour le seuil d’audibilité je n’aurai malheureusement pas de meilleure réponse à te faire pour le moment.

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  • fiscal

    Oui, j’avais bien compris que tu restais prudent.
    Dommage pour le THD audible, je vais poursuivre mes recherches…

    A+!

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  • On ne peut pas déterminer un seuil de THD à partir duquel ce cela audible, car comme dit précédemment elle sera ressentie différemment suivant quelle est la distribution. Rajoutons aussi les conditions d’écoute. Une THD de 15% (!) peut passer inaperçue à côté d’une autre de 1%…
    Une faible THD reste un bon indice sur la fidélité, mais une forte THD n’indique pas comme cela sonne.

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  • Le problème n’est pas vraiment celui de la distorsion car après tout la plupart des instruments de musique émettent des harmoniques. Le problème c’est l’intermodulation et elle existe quand il y a des la H2. Si on a deux signaux disons 1000 et 1300 hz, on va créer des signaux à 300 et 2300hz, 700hz, 3300hz, 1600hz, 3600hz etc. Ces signaux ont un inconvénient : ils n’existent pas du tout dans le message original ! Et cela n’a lieu que s’il y a des harmoniques paires. Donc pour moi je crois qu’il faut avec des tubes en particulier, privilégier le push pull. Du moins si l’on est attaché à la haute fidélité…

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    • Les instruments de musique émettent effectivement des harmoniques, mais ces harmoniques émisent par l’instrument se trouvent sur l’oeuvre à retranscrire et le système audio de restitution n’est pas censé venir en ajouter de son côté si l’on veut un minimum de fidélité. Ce sont deux choses différentes.
      Maintenant effectivement il n’y a pas que la distorsion harmonique est intéressante, et la distorsion d’intermodulation est un sujet tout aussi passionnant quoique plus complexe à aborder en première intention.

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  • cruette

    Bonjour, voici mon avis (personnel donc): les harmoniques paires ne sont pas trop gênantes tant qu’elles ne sont pas en excès, elles ajoutent de la richesse comme tout le monde semble se l’accorder.

    Ca peut être sympa au 1er abord lorsqu’on retranscrit des instruments avec ce type d’harmoniques, à cordes frottées surtout je trouve. Parfois l’enregistrement peut paraître un peu simplounet si on le retranscrit en vraie HiFi.

    Par contre, dès que la bande sonore se charge un peu, là ça devient très « brouillon ». L’effet « sympa » n’est plus du tout là, c’est plutôt l’effet « baisse le son » ou « sors, sors ».

    Si vous êtes de mon avis, ou non, n’hésitez pas à répondre, c’est important pour moi d’avoir toutes sortes de retours 😉

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